Liberdade

Pouvoir effacer le mal que tu m'as fait

le métamorphoser en tendresse, en amour,

... dans mon âme, le rendre beau

J'étais habitée par cette passion,

plus la passion aveuglante que tu m'inspirais

mais une passion de haine, de la révolte que soudain, je ressentais...

N'était-ce que le désespoir qui m'habitait?

n'était-ce que la rage du désespoir ?

Il ne me restait rien de toi,

et toi...

tu restais là, présent, inhérant à ma vie...

envahissant un territoire qui ne t'appartenait plus...

Il me restait nos longs silences atroces

ces silences durant lesquels je cherchais désespérément un souffle d'espoir, une parcelle de mon passé avec toi ...

Nos long silences durant lesquels je ne trouvais que l'horreur d'une trop grande souffrance,

cet état d'esprit où nous n'étions plus un, mais deux ...

J'ai erré sur un espace vide pour retrouver cette atmosphère intense,

j'ai marché dans le néant, au-dessus du réel, sans la base concrète que tend à toute femme dévorée par la passion, la lucidité de la raison

J'ai voulu tomber, me souiller, devenir une tâche de sang sur le sol, piétinée par l'indifférence des autres ...

J'ai voulu m'anéantir brutalement, anéantir tout mon passé avec toi, m'abandonner à ma propre faiblesse, m'anéantir dans ton souvenir, dans cet instant perdu du non-recommencement

Vestige du temps passé

d'un amour sali et humilié

Vestige de trop de larmes versées !!!